Lost…and live in transition, comment re-lier les territoires

Du mercredi 6 novembre au vendredi 8 novembre 2019 s’est tenu la 40e rencontre des agences d’urbanisme en Ile-de-France. Cette rencontre a été organisée par L’institut Paris Région (ex Institut d’aménagement et d’urbanisme) et la Fédération nationale des agences d’urbanisme (Fnau). De nombreux élus politiques, décideurs locaux, urbanistes et aussi géographes étaient présents à cette rencontre. Un événement à ne pas rater pour Ajuste, spécialiste de communication publique notamment sur l’aménagement du territoire et les projets d’infrastructure.

Retour sur 3 jours consacré à l’évolution et aux dynamiques des villes et des territoires

Mercredi 6 novembre : séance d’ouverture et table ronde

La séance d’ouverture a eu lieu au Studio 104, à la Maison de la Radio à Paris. Après les discours de Valérie Pécresse, présidente de la Région Île-de-France, présidente de L’Institut Paris Région et Jean Rottner, président de la Région Grand Est, président de la FNAU on a pu assister à un débat de grande tenue sur les fractures territoriales.

Autour de François Dubet, considéré comme l’un des plus grands sociologues français, Paola Vigano, architecte et urbaniste italienne très engagée pour des territoires solidaires, Jérôme Fourquet, directeur du département « opinion et stratégies d’entreprise » de l’institut de sondages IFOP et auteur du très remarqué « l’Archipel français », Eric Charmes, géographe et chercheur en études urbaines ainsi que Manon Loisel, géographe et consultante en politique publique territoriale chez Acadie

Christophe Guilluy, géographe et auteur, qui a forgé le concept de « France périphérique » aura été le grand absent de cette rencontre. Son analyse de cette rupture entre France des métropoles gagnantes de la mondialisation et France périphérique était au cœur du débat. De son côté, François Dubet soutient qu’à ne pas dépasser cette analyse, on s’imposerait une grille de lecture autoréalisatrice. C’est le risque de figer tout dans l’état actuel et d’enfoncer plus encore les « perdants » dans une situation de « perdants », sans sortie possible. Pour Éric Charmes, les territoires veulent qu’on reconnaisse leurs valeurs propres.  Il faut y reconstruire des liens politiques plus directs dans des cadres locaux. L’analyse de Jérôme Fourquet est peut-être celle qui se superpose le plus à celle de Christophe Guilluy, pourtant il montre la diversité des situations au sein d’un même territoire dès lors qu’on entre dans les détails. Il considère lui aussi qu’il faut renouer les liens de solidarité entre les territoires et pour cela qu’il faut dépasser les blocages institutionnels. Un questionnement sur la gouvernance locale mis également en avant par Manon Loisel.

Le problème de l’absence de représentation, et de certains territoires et de certaines populations qui y vivent, était finalement central dans ce débat. Un enjeu indissociable du besoin qu’il y a de reconsidérer les territoires dans leurs interdépendances. La théorie du ruissellement entre métropoles et territoires a montré ses limites, il faut maintenant établir des relations équitables entre eux.

Les territoires, tous les territoires, veulent qu’on considère leur valeur propre et faire entendre leur voix.

   

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